Hermann MÜLLER ~ STRUBING

né en Allemagne le 27 août 1812. A la suite de sa participation à une manifestation en juin 1833, il fut condamné à mort et heureusement sa peine fut commuée en détention à perpétuité. Après sept ans de prison, une amnistie le libéra. Lors des événements de 1848, il fut condamné à mort une deuxième fois. Gracié, il vint en France et participa à l’échauffourée du 13 juin 1849. Se sentant surveillé par la police, il pensa s’éloigner de Paris. Connaissant George Sand par les Viardot et à l’invitation de celle-ci, il se rendit à Nohant où il resta quelques mois. En septembre 1850, il vint au Coudray comme précepteur des enfants de Charles Duvernet. Il devait quitter le Berry en 1852 pour l’Angleterre où il décéda à l’âge de 81 ans, dans la misère.

C’était un colosse d’une force herculéenne. Louise Viardot, fille de Pauline, raconte : « Je me souviens qu’il s’amusait à me mettre debout, toute raide sur sa main, et à me soulever à bras tendus à la hauteur de son épaule ». (Elle avait alors sept ans).


« Rien de nouveau à Nohant, ma mignonne, si ce n'est que notre bon Müller n'y est plus. Mais il n'est pas loin, il est au Coudray, à une heure d'ici, chez mes bons amis les Duvernet, où il fait l'éducation des enfants. » (Corr. GS ~ t. IX  lettre 4670 du 18 novembre 1850)

On le voit à plusieurs reprises au Coudray dont il était un familier :

24 août 1854 : « … Le fils Duvernet est venu chercher Müller qui va passer quelques jours au Coudray … »